La création des vidéos à partir du « Screencast O Matic » et la découverte des ressources technopédagogiques

Andréanne Lapierre
Enseignante Perfectionnement en techniques du vêtement
cours Coût de revient
Cégep Marie-Victorin

Mon objectif principal en incluant les classes inversées à mon enseignement était d’améliorer mes approches éducatives, mais également de découvrir et d’utiliser des ressources technopédagogiques. Ce fut vraiment stimulant de constater toutes les possibilités qui s’offraient à l’enseignant désirant vraiment s’investir dans cette approche technologique. J’ai toujours été ouverte à l’utilisation des technologies, mais parfois, par manque de temps ou de ressources, je n’osais pas trop m’aventurer dans cette expérimentation. La classe inversée m’a permis justement de concentrer une partie de mon temps sur la découverte de ces outils et plateformes, ce qui a été fort bénéfique dans mon cas.

Pour ma première classe inversée, j’ai appris à travailler sur la plateforme «Screencast O Matic», une plateforme très facile à utiliser qui consiste à créer des vidéos à partir de l’écran de son propre ordinateur tout en enregistrant le son de la voix de l’interlocuteur. Par cette expérience, j’ai, contrairement à une idée préconçue, constaté que le fait de créer des vidéos était beaucoup plus facile et rapide que ce à quoi je m’attendais. Cette constatation est donc très intéressante pour moi, car je vais éventuellement considérer cet outil tout au long de ma carrière d’enseignement puisque non seulement il est facile d’utilisation, mais il peut s’appliquer à différents types de cours. De plus, les vidéos ont été très appréciés par mes étudiants puisque cela leur permettait de voir les vidéos à leur propre rythme et donc de mieux assimiler l’information.

La participation des étudiants, un grand défi!

Andréanne Lapierre
Enseignante – Perfectionnement en techniques du vêtement
cours Coût de revient
Cégep Marie-Victorin

Cliente dans un magasin de vêtements/Client in a clothing store
Crédit/Courtesy: Korie Cull on Unsplash https://unsplash.com/@korie?utm_source=unsplash&utm_medium=referral&utm_content=creditCopyText

Le principal défi que j’ai dû faire face pendant mon expérience de la classe inversée fut le faible taux de participation des étudiants en ce qui concerne le travail demandé à la maison. Selon moi, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette problématique.

D’abord, même si je suis persuadée que le concept de la classe inversée peut s’appliquer à tous les types de clientèle étudiante, je crois qu’il faut apprendre à adapter notre approche selon nos étudiants et donc se préparer d’une manière différente.

La première classe que j’ai expérimentée s’adressait à des étudiants en cours de soir, donc à des adultes déjà sur le marché du travail. Ces étudiants ont une vie souvent très remplie puisqu’ils doivent partager leur horaire entre leurs occupations familiale, professionnelle et étudiante. Bien qu’ils aient à cœur de bien réussir leurs études, ils ont également d’autres priorités obligatoires. Selon mon expérience, soit du fait que j’enseigne également en milieu universitaire, donc à une clientèle plus jeune et n’ayant pas les mêmes responsabilités, la vision du travail à la maison peut être parfois différente selon le type d’étudiants.

Normalement, lorsque je demande de faire une préparation à la maison, mes étudiants universitaires le prennent comme un devoir puisqu’ils sont habitués à ce concept. J’en déduis donc qu’idéalement pour que la préparation à la maison soit bien appliquée pour ma clientèle adulte, je dois leur faire réaliser qu’il s’agit bel et bien d’un devoir et non d’une option. Je pense que malheureusement je n’ai pas assez insisté sur ce point. Bien que je leur aie bien expliqué le concept du projet et les avantages que l’on en retire, ils ne l’ont pas vu comme un travail obligatoire. Pour ma première expérience, il aurait peut-être été intéressant d’inclure une évaluation sommative afin de motiver leur participation.

Le fait d’expérimenter une première fois le concept de la classe inversée amène les étudiants à bien comprendre les avantages du projet, ce qui les motive à mieux participer par la suite. C’est ce que j’ai pu constater lors de ma deuxième expérience, puisque les étudiants ont été beaucoup plus réceptifs. Comprenant complètement le but de l’exercice, ils ont davantage travaillé à la maison avant la séance du cours. C’est ce qui me laisse donc penser que le fait de bien comprendre le pourquoi de l’exercice motive davantage l’étudiant à participer entièrement à l’expérience.